La politique urbaine en chiffres

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Coût d’une amende pour déjection canine

3244

Nombre de logements vacants à Douai en 2016 (sur 21 230)

42,1%

part de Douaisiens habitant leur logement depuis plus de dix ans

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Nombre de logements étudiants gérés par le CROUS à Douai

Les problématiques

Signe évident de la santé d’une ville, l’évolution démographique de Douai n’est pas à son avantage. Comptant 49 000 habitants dans les années 60, elle est passée à 37 000 habitants aujourd’hui, cette baisse s’étant accélérée lors du mandat de l’équipe actuelle (- 4000 habitants).

Cette diminution s’accompagne de plus d’une évolution profonde de la structure de sa population qui voit disparaître ses actifs au bénéfice de personnes isolées sans emploi et sans enfants (16% en 2011, 20% en 2016).

Les conséquences de ces évolutions sont nombreuses mais la plus visible est celle de la vacance du parc locatif qui approche les 20%, soit le double de la moyenne nationale dans une ville par ailleurs saturée de logements sociaux (40 %).

Douai Capitale va s’attaquer résolument aux racines de ce déclin qui tient à l’affaiblissement économique du territoire et sa faible attractivité résidentielle.

D’une part, il faut restructurer l’offre des logements en maîtrisant le parc social qui, s’il ne doit en aucun cas augmenter, doit voir sa qualité s’améliorer, notamment dans son bilan carbone (isolation et économies d’énergie).

Par ailleurs, la ville doit retrouver sa beauté du passé par une présence artistique plus visible dans tous ses quartiers mais aussi un « plan vert » ambitieux, passant par la plantation d’arbres ou le fleurissement des façades et des fenêtres dans les rues.

Les propositions

RENFORCEMENT DE LA VERBALISATION

Les crottes de chiens sont un fléau qu’il faut traiter avec toute l’énergie possible. Ces déjections qui contribuent à salir nos rues augmentent le risque sanitaire pour les enfants et les personnes âgées. Le montant des procès-verbaux sera porté à 200 euros tandis que ces manquements seront systématiquement sanctionnés en cas de non respect des règles élémentaires de propreté.

DES SACS PLASTIQUES ET DES POUBELLES

Pour autant, il faut aussi donner aux propriétaires d’animaux les moyens de mieux pouvoir les respecter. A cette fin, dans tous les quartiers, des sacs plastique seront mis à leur disposition par des distributeurs comme des poubelles pour qu’ils soient déposés après utilisation.

UN PARC A CHIEN

Plus encore, à l’exemple de nombreuses villes, nous aménagerons un parc à chiens dans un endroit stratégique de la ville pour répondre aux demandes du public.

AMÉNAGER LE CIMETIÈRE DES ANIMAUX
Enfin, Douai possède un cimetière des animaux au bord de la Scarpe, fruit de l’initiative privée de mariniers souhaitant créer un lieu spécifique pour leurs compagnons. Nous travaillerons la possibilité d’un aménagement paysager plus rationnel pour cet espace unique qui doit recevoir la dimension qui doit être la sienne, éventuellement en recourant à une gestion associative en appui des VNF, ainsi celles de protection des animaux comme la SPA.

La beauté de la ville est une des clés de son attractivité. Il faut aider les propriétaires à rénover leurs bâtiments en élargissant le secteur actuellement concerné par la campagne de ravalement obligatoire des façades gérée par la ville.

Il faut surtout augmenter la part d’aide municipale (subvention proportionnelle aux types de travaux) qui est insuffisante pour que cette stratégie puisse réellement porter ses fruits. Il suffit de parcourir les rues concernées par le dispositif municipal pour constater qu’il reste beaucoup à faire et que les contraintes édictées (ainsi les mises en demeure) sont peu suivies d’effet.

La ville de Douai accueille près de 40% de logements sociaux, l’équivalent de Roubaix et sans prendre en compte l’habitat dégradé du centre-ville. Cette proportion est excessive. Avec les bailleurs sociaux nombreux dans la ville, nous refuserons d’augmenter le parc existant pour réorienter la politique du logement vers l’accession à la propriété et la recherche d’une plus grande diversité sociale.

Pour autant nos logements sociaux ne sont pas toujours en bon état. Douai Capitale défend que leur entretien soit plus régulier et les réhabilitations, quand elles ont lieu, soient accompagnées d’une rénovation des espaces extérieurs comprenant des solutions pour le stockage des déchets ménagers (bornes d’apport volontaire, logettes dans les partie communes) et l’enlèvement des encombrants.

La situation du parc privé, résultat de divisions de maisons médiocrement réalisées, est souvent déplorable, notamment dans le centre-ville. Pour empêcher la location de ces logements indignes par des marchands de sommeil, nous renforcerons les sanctions contre ces derniers comme le permet déjà la loi Alur de mars 2014.

Les propriétaires défaillants se verront imposer des travaux sous astreinte tandis qu’un permis de louer sera instauré au plus tôt pour empêcher ces locations. Une enquête systématique sera menée pour obtenir une cartographie fine du phénomène afin de conduire, avec l’aide des bailleurs sociaux nombreux dans le Douaisis, des opérations immobilières de grande ampleur favorisant l’accession à la propriété au cœur de ville, condition première d’une mixité sociale avec laquelle Douai doit rapidement renouer.

Le renouvellement du parc ancien (démolitions), le desserrement des ménages ainsi que leur vieillissement obligent à continuer de construire pour répondre à une demande de plus en plus hétérogène (jeunes couples, personnes âgées, étudiants etc.). Cette stratégie doit d’abord chercher de la diversité sociale sans laquelle l’avenir de Douai ne pourra s’améliorer.

Elle passe par de l’accession à la propriété quand on sait que 60% des Douaisiens sont des locataires contre 42% dans le reste de la France. A cette fin, Douai Capitale mettra un veto sur les programmes des promoteurs qui ne chercheraient pas cet objectif mais au contraire facilitera tous les projets qui répondront à la fois aux impératifs de la mixité sociale et ceux de l’accession à la propriété.

En dix ans, la ville a perdu 10% de ses étudiants tandis que notre ville est classée avant-dernière par les journaux spécialisés en terme de qualité d’accueil et de vie estudiantine.

A l’inverse de Cambrai (55 logements) et Valenciennes (210 logements), il n’existe aucune résidence à Douai dépendant du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous), établissement public placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur. Nous mènerons avec ce dernier des projets de création de résidences (objectif : 100 chambres) afin d’améliorer à Douai les conditions de vie et de travail des étudiants.

La vacance immobilière est très importante dans la ville, plus de 3000 logements sont aujourd’hui sans affectation. Il faut s’attaquer à ce phénomène dont les causes sont multiples, ainsi les délais de relocation ou de revente des biens, le désintérêt économique des propriétaires, l’obsolescence et le mauvais état des logements.

C’est à travers une meilleure connaissance de ces motivations qu’il sera possible de s’attaquer à un fléau qui participe à l’image dégradée de la ville car ces logements vides sont mal entretenus. Dans le cadre de l’Action Cœur de Ville, dispositif actuellement en cours, le recensement des vacances sera mis en œuvre rapidement avec l’objectif principal d’en connaître la raison pour les réduire.

Douai Capitale défend l’amélioration du cadre de vie et de l’environnement du bâti car ils participent à l’attractivité de la ville.

TOUT ARBRE COUPE SERA REMPLACÉ

Dans cette optique, il faut remettre dans l’urbain une nature qui a été si souvent maltraitée par la précédente mandature (cf la disparition des arbres centenaires de la rue d’Albergotti, ceux tout aussi anciens des boulevards, place du marché au poisson, place de Mons…). Tout arbre coupé devra systématiquement être remplacé sur le principe du « 1 ou 1 ».

Tout projet d’aménagement doit envisager cet impératif avec une charte de l’arbre et des espèces végétales à privilégier imposée aux constructeurs. Un inventaire de l’existant sera mené dès que possible pour planifier une stratégie globale de verdissement sur l’ensemble de la ville. Au final, chaque quartier devra posséder son quota d’espaces verts.

UN PERMIS DE VÉGÉTALISER

Tout projet de végétalisation des façades ou de la rue nécessitera une autorisation préalable de la ville sous le principe d’un permis de végétaliser. Une demande pourra être déposée en ligne pour recevoir ensuite dans un délai d’un mois un permis, une charte à signer et des conseils sur les plantes à favoriser (durée de 3 ans renouvelable).
Des bacs à fleurs et un kit de graines seront offerts sur demande aux habitants détenteurs d’un permis de végétaliser, qui souhaiteraient les placer sur les rebords de fenêtres ou encore au pied de leurs façades.
Un prix sera décerné aux rues les plus belles de la ville pour susciter l’émulation des Douaisiens.

Une ville sans œuvres d’art est comme un musée sans collections. Douai est pauvrement doté en espaces urbains embellis sur ce principe.

La ville doit favoriser l’expression artistique publique alliant la culture et l’urbain avec des projets spécifiques sur des thématiques telles que la transition énergétique, les mobilités douces, les frontières internes de la ville. Elle doit inviter des « designers » de ville, des plasticiens, des scénographes, mobiliser des collectifs artistiques pour que les espaces les plus médiocres soient réinventés avec de nouvelles formes d’expression, des décors spontanés, en direction de tous les publics.

Elle doit aussi favoriser partout les occupations temporaires, investir les espaces délaissés qui ne manquent pas à Douai, pour en faire des ateliers artistiques ou des sites d’expérimentation, d’ailleurs à faible coût.

Un budget « aménagement artistique », ainsi le « 1% » pour les bâtiments publics, sera réservé pour que des œuvres soient partout installées dans la ville. Ces réalisations pourront être plastiques, graphiques, utiliser les technologies nouvelles, concerner l’aménagement d’espaces paysagers, la conception d’un mobilier ou la mise au point d’une signalétique particulière.

Le mode de ramassage des déchets ménagers fera l’objet d’une enquête auprès des habitants pour que soient connus les besoins des usagers afin de définir les solutions les plus adaptées aux rues, aux fréquences, au traitement général de cette question.

La maîtrise des dépôts sauvages et d’encombrants sur l’espace public est une obligation dans Douai. L’installation de « ressourceries » (réutilisation des meubles) au sein des quartiers peut répondre à cet impératif.

Faire des points de collecte (containers à déchets) intégrés à certains endroits pour les personnes absentes de chez elle au moment du ramassage. (départ en vacances, ayant loupé le passage du camion poubelle)

Comme plusieurs communes des Hauts de France le proposent déjà, plusieurs systèmes d’aide seront offerts sous forme de prime, concernant :

l’isolation thermique dans le cas de remplacement de menuiseries (fenêtres et porte d’entrée), l’installation d’isolation thermique (double fenêtre, vitrage renforcé…), l’isolation via des écomatériaux (laine de bois, de cellulose, de lin, de chanvre…)

la régulation thermique ou la réduction de la consommation, grâce à l’acquisition d’appareils de régulation de chauffage et de programmation des équipements.

la production d’énergie biomasse, pour l’équipement de chauffage ou producteur d’eau chaude fonctionnant au bois, ou aux granulés.

la production d’énergie solaire, dans le cas d’installation de chauffe-eau solaire, système solaire combiné, plaques photovoltaïques.

la récupération de l’eau de pluie pour le fonctionnement des sanitaires sous le principe d’une cuve de stockage extérieure ou enterrée.

la valorisation des déchets verts pour l’acquisition d’un composteur ou d’un lombricomposteur, en bois ou en PVC recyclé.